Fiche métier : ingénieur test et validation

I - Qu'est-ce qu'un ingénieur test et validation, quelles sont ses missions ?

Ce professionnel de l'informatique a pour mission principale d'assurer la fiabilité d'un logiciel en réalisant une batterie de tests pour identifier les anomalies et travailler avec des développeurs et des chefs de projet pour les corriger avant le déploiement ou la mise en production.

Il rédige des cas de tests, puis met en place des environnements proches de ceux de la production pour qu'ils soient les plus réalistes et fiables possibles. Pour cela, il s'appuie sur des outils tels que JIRA ou TestLink. Par ailleurs, il est fréquent qu’il procède à l’automatisation des tests pour gagner en efficacité et en couverture.

Une fois terminés, il est chargé d'interpréter les résultats des tests : il les consigne, participe à l’écriture du rapport de synthèse et assure le suivi des anomalies remontées.

II - Quelles sont les compétences et qualités requises ?

Devenir spécialiste du test et de la validation requiert un mélange compétences techniques et de softs skills.

Les compétences techniques

Maîtrise des méthodologies de test : Connaissance des approches standard de tests (unitaires, d’intégration, d'acceptation).
Compétences en automatisation des tests : Utilisation d'outils d'automatisation comme Selenium, JUnit, ou TestNG pour automatiser les tests et augmenter l'efficacité.
Connaissance des outils de test et de gestion des tests : Maîtrise de logiciels comme JIRA, TestLink, ou Quality Center pour organiser, suivre et gérer les tests, ainsi que le reporting des anomalies.
Aptitudes en programmation : L'automatisation des tests requiert des connaissances en programmation, notamment la maîtrise de langages comme Java, Python ou C# pour la rédaction des scripts.

Les soft skills

Sens de l'analyse et de la précision : capacité à détecter des anomalies techniques et à analyser les causes profondes des problèmes, en garantissant une analyse précise et détaillée.
Esprit de collaboration et de communication : au quotidien, l'ingénieur collabore avec l’ensemble des parties prenantes d’un projet, qu’il s’agisse des chefs de projet, des développeurs ou des clients. Il est donc primordial d'avoir une communication claire et efficace, aussi bien dans les reportings post-phases de tests que lors des échanges avec un public, qu’il soit averti ou non.
Capacité à résoudre des problèmes complexes : pour garantir la qualité du logiciel qu'il teste, il faut être capable de repérer et résoudre les anomalies.
Veille technologique : le monde informatique évoluant constamment, il est primordial de rester informé des dernières innovations, outils et bonnes pratiques en matière de tests logiciels.
Rigueur et sens du détail : garantir que chaque aspect du test est minutieusement vérifié et que tous les détails sont pris en compte pour assurer la fiabilité des résultats.

III - Quelles études ou formations pour devenir ingénieur test et validation ?

Pour exercer ce métier, il est généralement nécessaire d'obtenir un diplôme de niveau Bac+5. Par exemple, un Master en informatique avec une spécialisation en qualité logicielle, en génie logiciel ou en automatisation de tests permet d'acquérir toutes les connaissances nécessaires à l'exercice de ce métier.

Il est également envisageable d'opter pour un diplôme d'ingénieur avec une spécialisation similaire. Ces diplômes sont délivrés dans des écoles d'ingénieurs telles que l'INSA, Polytech ou encore EPITA.

En plus de la formation académique, l’obtention de certifications professionnelles est un atout précieux pour se distinguer sur le marché de l’emploi. Des certifications telles que l'ISTQB (International Software Testing Qualifications Board) sont particulièrement valorisées, car elles attestent d’une maîtrise des meilleures pratiques en matière de tests logiciels et de gestion de la qualité. D’autres certifications, comme celles dédiées à des outils spécifiques (par exemple, Selenium) ou à des méthodologies agiles (comme Scrum), se révèlent également différenciantes.

Comme dans tout secteur, l’expérience pratique constitue tout comme les certifications professionnelles un réel atout différenciant. Les stages en entreprise permettent d'acquérir des aptitudes techniques concrètes et comprendre le rôle des tests dans le cycle de vie d’un projet logiciel. Ces expériences permettent de se familiariser avec les outils, de travailler sur des projets réels et d'apprendre à gérer des problématiques complexes en situation réelle.

IV - Quel est le salaire d'un ingénieur test et validation ?

Comme pour tout métier, plusieurs facteurs influencent la rémunération notamment l'expérience, la localisation, le secteur d'activité, le niveau de formation, le type de structure ou encore la taille de l'entreprise. Voici les fourchettes moyennes des salaires observés en France :

En début de carrière, un jeune diplômé peut s'attendre à une rémunération brute annuelle située entre 30 000 et 40 000 euros.
Avec 3 à 5 ans d'expérience, ce montant peut augmenter pour atteindre une fourchette de 40 000 à 50 000 euros brut par an.
Pour les profils les plus expérimentés, le salaire peut dépasser 70 000 euros brut annuel.

V - Quelles sont les perspectives de carrière d'un ingénieur test et validation ?

Choisir ce métier, c'est faire le choix d'une carrière riche en opportunités, qu'il s'agisse d'accéder à des postes à responsabilités, de se spécialiser dans des domaines pointus ou d'explorer d'autres aspects du développement logiciel :

Postes à responsabilités : avec de l'expérience, il est possible de devenir Lead Test Engineer ou Responsable Qualité et ainsi superviser des équipes de test, définir les stratégies de validation et garantir la conformité aux normes de qualité.
Gestion de projet et management : il est également possible d'évoluer vers un poste de chef de projet ou de responsable d’équipe, impliquant la coordination des tests, la gestion des délais et parfois des budgets.
Spécialisation technique : il est possible de se spécialiser dans des domaines comme la cybersécurité, le cloud computing ou les systèmes embarqués, répondant aux exigences spécifiques de certains secteurs.
Transition vers le développement ou l’architecture logicielle : grâce à sa maîtrise des tests et des langages de programmation, il est possible d'évoluer vers des rôles de développeur logiciel ou d’architecte logiciel, apportant une expertise précieuse sur la qualité du code.
Secteurs spécialisés : certaines industries comme l'automobile, l'aéronautique ou la santé nécessitent des experts en validation logicielle, offrant des opportunités dans des environnements techniques exigeants.

Conclusion

Ce métier est indispensable pour garantir la qualité des logiciels et répondre aux exigences des utilisateurs finaux. Si vous êtes passionné par la recherche de solutions, minutieux, et que vous souhaitez jouer un rôle clé dans la réussite de projets technologiques, alors le métier d'ingénieur test et validation est fait pour vous. Avec des missions variées et de nombreuses opportunités d'évolution et de spécialisation, il offre un large éventail de carrières pour ceux qui cherchent à s'investir dans l'innovation et la qualité logicielle.

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