FICHE MÉTIER
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Ingénieur validation

Ingénieur validation

I - Qu’est-ce qu’un ingénieur validation ?

Quel est son rôle ?

Son rôle est de s'assurer que le produit respecte les exigences fonctionnelles et techniques. L’ingénieur validation définit la stratégie et les critères d’acceptation, planifie les campagnes, met en place les moyens (bancs, outils, données), supervise l’exécution, analyse les résultats, qualifie les anomalies et porte la décision de validation (go/no-go).

Quelles sont ses missions ?

  • Définir la stratégie de validation : objectifs, périmètre, niveaux de test (fonctionnel, système, intégration, performance, sécurité), critères d’entrée/sortie.
  • Structurer la traçabilité aux exigences (matrice exigences → scénarios → résultats).
  • Rédiger les plans de validation, les plans de contrôle, les procédures de recette et les protocoles.
  • Mettre en place les moyens : environnements, bancs, outillage ALM/gestion des exigences, CI/CD, jeux de données.
  • Gérer les campagnes (interne, partenaires, sites clients), piloter la non-régression et la reproductibilité.
  • Analyser les résultats, statuer sur la conformité et recommander le go/no-go.
  • Qualifier les anomalies, piloter les actions correctives et valider les corrections.
  • Conduire l’acceptation en usine ou sur site client et formaliser les PV d’acceptation.
  • Produire les rapports de validation, comptes rendus d’intégration et tableaux de bord qualité.
  • Porter l’amélioration continue des méthodes, outils, données et processus.

Quels sont ses principaux interlocuteurs ?

L’ingénieur validation collabore au quotidien le Product Owner et les métiers/clients pour fixer les critères d’acceptation. Le chef de projet/PMO pour caler le planning. La qualité et la conformité pour appliquer les processus. Les architectes système et logiciel pour définir le périmètre technique. Les équipes de test (QA, testeurs, automatisation) qu’il encadre au quotidien. Les développeurs pour qualifier les anomalies et valider les corrections. Les fonctions transverses : DevOps/CI-CD, infrastructure, réseau, sécurité, ainsi que l’industrialisation, la production et l’exploitation. Le support et la maintenance pour le suivi en run. Les utilisateurs clés et opérateurs pour les retours terrain et selon les projets, les fournisseurs et partenaires techniques.

II - Quelles sont les compétences et les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?

Les compétences techniques

  • Validation et qualification : méthodologie V&V, stratégie de tests, plans de contrôle, critères d’acceptation, protocoles et dossiers de recette.
  • Exigences et traçabilité : gestion/traçabilité des exigences, couverture, conformité réglementaire selon le secteur.
  • Moyens et outillage : mise en œuvre d’environnements et de bancs de test, instrumentation, concevoir les outils de test, données de référence.
  • Automatisation et chaîne outillée : Python, Bash, Git, CI/CD, outils ALM/Jira, gestion des défauts, reporting.
  • Systèmes : Linux et/ou Windows, notions réseau/électronique selon contexte.
  • Documentation : spécifications de tests, comptes rendus d’intégration, rapports de campagne, PV d’acceptation.

Les soft skills

Ce métier exige une rigueur constante et un sens aigu de la qualité. Il faut aussi avoir une bonne capacité d'analyse et savoir résoudre les problèmes. Il est également nécessaire d'avoir de bonnes capacités de communication et de vulgarisation étant donné la diversité d'interlocuteurs avec laquelle l'ingénieur validation est amené à échanger. Enfin il faut être organisé et savoir prioriser ses actions.

III - Quel diplôme faut-il pour être ingénieur validation ?

Un Bac+5 (master ou école d’ingénieur) en informatique, systèmes ou électronique est la voie privilégiée pour aborder la validation au bon niveau. Ce parcours donne les bases nécessaires pour lire et structurer des exigences, comprendre l’architecture d’un produit et définir une stratégie de validation cohérente avec les risques et les critères d’acceptation. Les modules orientés qualité, assurance produit et gestion de la traçabilité sont très pertinents pour préparer les activités de go/no-go et de conformité.

IV - Perspectives d’évolution et rémunération

Perspectives d’évolution

Un ingénieur validation dispose de plusieurs perspectives d’évolution selon ses aspirations et son secteur d’activité.

Il peut approfondir la voie technique en devenant expert en tests, en automatisation, en intégration continue ou en cybersécurité, ou bien s’orienter vers un rôle d’architecte de validation chargé de concevoir des stratégies complètes de qualification.

Il peut aussi évoluer vers la gestion de projet, en accédant à des postes de responsable validation, chef de projet ou encore Product Owner en environnement agile, où ses compétences en coordination et communication sont mises en avant.

D’autres choisissent des métiers connexes, comme la qualité, la conformité réglementaire ou le conseil, notamment dans les industries "critiques" telles que l’aéronautique, le médical ou l’automobile.

Enfin, une évolution managériale est possible vers des fonctions d’encadrement d’équipes QA ou, à plus long terme, vers des postes de direction technique.

Quel est le salaire d'un ingénieur en validation en France ?

De nombreux facteurs entrent en jeu (missions, secteur, périmètre, taille de l’entreprise, localisation, compétences atypiques, etc.). Pour donner une idée des rémunérations, voici des fourchettes issues de l’Apec selon les paramètres suivants : Ingénieur validation, Bac+5 (école d’ingénieurs), cabinet de conseil de 599 à 1 000 salariés, Île-de-France en 2025.

  • Junior (< 4 ans d’expérience) : 33,7 à 44,5 k€ brut/an
  • Confirmé (5–8 ans) : 37,5 à 46,6 k€ brut/an
  • Senior (9–16 ans) : 41,3 à 52,9 k€ brut/an

Pour une estimation plus précise, adaptée à votre profil et à nos missions, nous vous invitons à consulter nos offres d’emploi.

Conclusion

Au fond, la validation sert à une chose : livrer un produit dont on est sûr. L’ingénieur·e validation met de l’ordre dans les exigences, prépare les moyens, mène les essais et assume la décision de go/no-go. C’est un rôle très transversal, au contact des équipes techniques, qualité et métiers, avec des indicateurs clairs pour piloter (couverture, non-régression, anomalies). Résultat : moins de risques, moins de surprises en prod, et des clients qui gagnent en confiance. Si c’est votre façon de travailler, on sera ravis d’en parler : découvrez nos opportunités.

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